29 mars 2012

Un p'tit coin de parapluie contre un coin de paradis... Signé : Auguste FAJON

                    Avant de ranger Pierre Auguste FAJON (Montpellier 1820-1866), l'ami de Gustave Courbet dont j'ai déjà beaucoup parlé, voici un petit poème publié dans :
                   Triolets, sonnets, poésies diverses autant burlesques que sérieuses, par P. A. F. plus connu sous le nom de Cinabrius. Edition uniqueMontpellier, imprimerie Navas et Waré, 2 rue Levat. 1879.  
                   Une édition on ne peut plus confidentielle toute hérissée de pointes contre "l'ordre moral" de la République royaliste de Mac-Mahon! 


 Georges Brassens ne devait pas  connaître ça. Les grands esprits se rencontrent...


MON PARAPLUIE
Non, je n'oublierai de ma vie
Le service qu'il m'a rendu,
Ni le frais minois ingénu
Qu'abrita mon grand parapluie.
Oh! que je bénissais la pluie
De m'accorder cette faveur :
D'avoir là, tout près de mon coeur,
Un ange cheminant que j'appelais ma mie.

Et deux petits morceaux ramené d'un de ses voyages en Orient et en Afrique du Nord.

LE SIROCCO
Le ciel devient blafard, en tous lieux on se pâme
Sous un sommeil troublé de rêves douloureux,
Un vent tout imprégné de poussière et de flamme 
Passe; on croirait sentir l'haleine d'un fiévreux

LE CIMETIERE JUIF
Le Juif met le sépulcre sombre
Sur un sol dévasté, fiévreux; 
Les hiboux, les chacals sans nombre
Y mélangent leurs cris affreux.

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